Dans le cadre de l’Année sainte du Jubilé de l’espérance, l’approbation récente du projet de béatification et de canonisation du Cardinal Bernardin Gantin marque un tournant historique pour l’Église catholique, en particulier pour le Bénin.
Ce processus, tant attendu par les fidèles, célèbre l’héritage spirituel et pastoral d’une figure emblématique de l’Église universelle et d’un fils illustre du Bénin.
Né le 8 mai 1922 à Toffo, dans l’Archidiocèse de Cotonou, Bernardin Gantin a laissé une empreinte indélébile au sein de l’Église catholique. Ordonné prêtre en 1951, il fut consacré évêque en 1957, devenant l’un des premiers prélats africains à siéger dans la Curie romaine.
Sous le pontificat de Saint Paul VI, il fut nommé cardinal en 1977, puis nommé Préfet de la Congrégation pour les Évêques et Président de la Commission pontificale pour l’Amérique latine en 1984, postes qu’il occupa jusqu’en 1994.
Par la suite, il devint Doyen du Collège des cardinaux, un rôle qu’il assuma jusqu’en 2002. Son influence ne se limite pas à son pays d’origine, le Dahomey (aujourd’hui Bénin), mais s’étend à toute l’Église.
Participant actif du Concile Vatican II et de nombreux synodes, il a contribué à forger le dialogue entre les cultures africaines et la foi chrétienne, symbolisant l’inculturation de l’Évangile.
Le décès du Cardinal Gantin, survenu à Paris le 13 mai 2008, a laissé un vide immense. Toutefois, le processus de sa béatification et canonisation, désormais en bonne voie, suscite une joie profonde et une espérance renouvelée au sein de l’Église, non seulement en Afrique mais aussi à travers le monde.
Sa reconnaissance comme futur bienheureux et saint serait une preuve éclatante de la fécondité de l’Évangile en Afrique et une source d’inspiration pour le renouveau missionnaire. » Sa vie est un témoignage. «